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2.2.04
Du soleil et des hommes.
Du haut de mon chemin de terre et de boue, les cheveux au vent agaçant mes yeux, je regarde l'ombre filante rugir et crier de toute sa laideur.
Derrière ce grillage vert que les buissons rongent déja dans un assaut vengeur et légitime, s'étend le squelette rouillé d'un monstre toujours plein de sa victuaille favorite : L'être humain.
Par ce début d'après midi de février, je me sens indéfinissablement libre lorsqu'en prennant le chemin de chez moi à pied depuis la gare, je croise ces gens qui dans la pénombre de leurs wagons semblent s'étouffer d'une obscurité compacte et brulante.
Et je ris moi l'étudiant, sur mon chemin de terre qui si elle me salit ne m'a jamais éttoufé.
Je lève les yeux pour affronter le poids de la luminosité céleste, m'éfforçant de plisser les yeux avec parcimonie, et je me dis que de nos jours la simplicité est un luxe complexe.
Me voila donc de retour après une petite absence ou il ne s'est rien passé.( La déception mes amis, toujours elle.)
Je retourne à la fac, ou je croise mes amis Japon (à noter qu'amis a ici une connotation largement ironique), je prends toujours l'horreur mécanique pour en revenir.
D'ailleurs, je me demandais si Paris elle même n'etait pas une horreur mécanique ?
Peut être que l'extrapolation va plus loin, en admettant que la science ait progressé soudainement, Paris serait une expérience hybride formidable, croisement entre l'individu mort et la ville bien vivante elle.Le résultat en est cette fourmillière dont nous reconnaissons tous l'éfficacité; Paris est visitée, Paris forme et Paris instruit, Paris produit et vend, de plus Paris rend les gens à la mode et la mode parisienne, Paris sublime.
J'oubliais. Paris circule.
Paris oui, mais qu'en est-t-il des êtres humains qui le sont encore ?
Le système nerveux et circulatoire de Paris est un chef d'oeuvre de l'incohérence, une perle de l'infrastructure réalisée par mon frère en légo.
Les gens ont tout simplement oublié que le transport etait destiné à leur faciliter la tache.
A notre époque il en devient indépendant.
Le bus n'est pas un camion pleins de gens mais un "bus".Un être communiquant avec l'humanité par l'intermédiaire de son klaxon strident.(son interprete attitré(vous savez celui au volant là) étant bien souvent bègue).
Ah mais j'oublis que le bus n'est pas le seul moyen de transport dans notre jolie capitale, on a aussi, entres autres, le métro.
(oui ?)
Le métro constitue l'artère alimentant la ville, constemment et rapidement.
Nous autres, les hématies (je me considère moi même comme falciforme, à vous de voir) n'avons que faire d'être compréssées, agglutinées, déversées, vidées.
De même la raison veut (et la raison s'affirme sans avertissement) que l'on coupe ses sens à l'exception de la vue en entrant dans Paris, et plus particulièrement le métro.
Plus aucune nuisance orchestrale ou urinaire ne peut alors importuner nos oreilles fragiles et notre nez encore frais de la petite ondée du matin.
Personnellement je n'ai pas encore eu recours à l'opération mais on me l'a conseillé.
Et puis, ne plus avoir de goût a un avantage, on peut devenir artiste ou à la mode, c'est selon.
(Et vous aurez tous compris pourquoi ils affluent sur Paris bandes de petits canailloux).
Hihi, et dire qu'il y a encore des gens qui passent leur soirée sur l'Internet ou à se ballader en forêt à la campagne.
Vraiment, c'est à croire que ces gens là sont emplis d'une bétise qui n'est pas la nôtre, nous qui vivons en nous sociabilisant d'une soirée chic à une autre, nous qui savons pertinemment que c'est le cadre qui fait l'individu et pas l'inverse,nous autres les grands amis du superficiel.
Charade:
Mon premier est à but humanitaire
Mon second est premier
Mon dernier rie de son handicap
Mon tout n'est pas une chanson de Jean Jacques Goldman.
Bisous :)
A la france, à la suisse et à la jolie demoiselle assise devant moi ce matin dans le RER.
Posté par Jun Morri
à 16:51
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- Final Fantasy XI -
(Non je n'ai pas encore perdu ma vie sur FFXI...) |
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